Une étude interne réalisée par Facebook en 2020, mais que l’entreprise n’avait pas rendue publique sur le moment confirme ce que l’on pouvait redouter : plus on passe de temps sur Instagram, plus l’image du corps se dégrade – et plus d’une façon générale on devient obsédé par son corps. Je rencontre aussi ce mal-être et cette mauvaise image du corps dans les consultations en EFT.
Avec un flux continu de photographies retouchées, filtrées, biaisées car chacun ne montre que le meilleur côté de soi, et une tendance à la comparaison, les réseaux sociaux maintiennent leurs utilisateurs dans un climat de tension et de jugement négatif sur eux-même.
En 2018, une première étude sur la montrait que la honte du corps et l’angoisse liée au corps était corrélée au temps passé sur les réseaux sociaux (The Selfie Generation: Examining the Relationship Between Social Media Use and Early Adolescent Body Image)
En 2019, une seconde étude américaine montrait que les adolescents qui passent plus de 3 heures par jour sur les réseaux sociaux présentaient des risques plus élevés en terme de santé mentale.
Une troisième étude, anglaise cette fois (UK Millenium Cohort Study), que le fait de consulter ces réseaux plus de trois fois par jour était lié à davatage de troubles mentaux et de mal-être.
Les données s’accumulent donc, et l’image de soi et de son corps dégradée par l’usage intensif des réseaux sociaux pourrait bien devenir un enjeu de santé publique dans les prochaines années…
Pour finir sur un point positif : la présence des parents pour se détacher des réseaux, utiliser son corps dans la vraie vie (cf comment aimer son corps pour ce qu’il fait et non ce qu’il est), et discuter des différences entre les représentations et la réalité pourrait être un facteur de prévention.
À lire sur ce sujet :
Comment plusieurs études montrent qu’Instagram peut nuire au bien-être des jeunes – article de The Conversation
Comment aider les ados à surmonter les complexes créés par les réseaux sociaux – article de The conversation
Je suis influenceuse et je pense que les réseaux sociaux sont nocifs – article traduit de l’anglais sur Slate